La Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick est consternée d'apprendre qu’un long processus législatif est nécessaire pour que le plafond de loyer annoncé entre en vigueur. Cette annonce survient après que l'on ait assuré que le plafond de loyer de 3,8 % serait mis en œuvre par une simple modification du règlement. Selon la ministre Wilson, cette législation n'entrera probablement pas en vigueur avant juin.
En bref, les locataires, qui ont été amenés à croire qu'ils seraient rapidement soulagés de la hausse des loyers, devront attendre que le gouvernement trouve le moyen de mettre en œuvre cette promesse. Le manque de planification de la part de la province avant l'annonce de mardi démontre, une fois de plus, que le gouvernement de M. Higgs n'est pas déterminé à mettre fin à la crise du logement au Nouveau-Brunswick.
Les locataires sont en colère, bouleversés et confus. Pendant un bref moment, il semblait que les locataires pouvaient prévoir leurs coûts de location pour l'année et faire des plans financiers. Ce n'est plus le cas. La Coalition, de concert avec d'autres organismes communautaires, travaille fort pour comprendre comment le plafond sera mis en œuvre et ce qu'on exigera des locataires qui devront faire appliquer ce plafond rétroactivement.
" Le gouvernement du Nouveau-Brunswick a passé des années à ne rien faire face à cette crise et a prétendu que le contrôle des loyers ne fonctionnerait pas. Maintenant qu'il s'est rendu compte que le contrôle des loyers est nécessaire, il l'a bâclé en promettant d'abord un plafond temporaire des loyers qui ne ferait pas grand-chose pour atténuer la crise, puis en omettant de le mettre en œuvre de toute urgence ", a déclaré Jael Duarte, défenseur des locataires pour la Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick.
Au lieu d'avancer des fausses-solutions à moitié cuites, le gouvernement du Nouveau-Brunswick doit agir rapidement pour adopter un contrôle des loyers robuste et permanent, sous la surveillance d'un Tribunal de la location à usage d'habitation renforcé. "Nous avons besoin d'une Loi sur la location à usage d'habitation qui place les droits de la personne au centre, ce qui signifie une approche du droit au logement pour les locations dans cette province ", a déclaré Duarte.