La Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick et ACORN NB ont publié aujourd'hui la déclaration conjointe suivante en réponse à l'annonce du gouvernement d'endosser les recommandations du rapport sur la révision des loyers.
Nous sommes encouragés par l'engagement du gouvernement à réviser la Loi sur la location à usage d'habitation cet automne, mais nous sommes consternés par le fait que le gouvernement a pris le parti des propriétaires corporatifs sur le contrôle des loyers, avant même que la législation ne soit rédigée et avant même qu'une consultation n'ait lieu. Ces sociétés maximisent leurs profits au détriment des locataires et le font au prix d'énormes augmentations de loyer.
Faire confiance au marché privé pour gérer les loyers va se traduire par la même chose - Les gens continueront de souffrir d'augmentations de loyer importantes et d'expulsions sommaires.
Les profits des propriétaires et le droit au logement ne sont pas les deux faces d'une même pièce. Les droits ne sont pas à vendre - ils doivent être protégés.
Nous accueillons l'engagement à fournir aux organisations de défense des droits des outils pour éduquer les locataires sur leurs droits. L'éducation aux droits est une composante importante du travail que nous faisons et nous serions heureux que le gouvernement nous aide à rendre ce travail plus efficace.
Nous sommes déçus que le gouvernement ait ignoré toutes les preuves qu'il a lui-même recueillies et publiées, continuant à nier l'existence d'une crise du logement. 19 % des locataires ont déclaré qu'ils ne pouvaient pas trouver un endroit où vivre dans la province parce qu'ils avaient des enfants. 46 % des propriétaires ont déclaré avoir augmenté les loyers simplement parce qu'ils avaient de nouveaux locataires. Pas plus tard que le mois dernier, nous avons entendu parler d'une augmentation de loyer de 200 % où le propriétaire n'a fait marche arrière qu'après le tollé général. Nos organisations sont régulièrement inondées de courriels et d'appels téléphoniques de locataires confrontés à des augmentations de loyer de l'ordre de 20, 30 et même 50 %.
Dans l'annonce d'aujourd'hui, il n'y a eu aucune reconnaissance des dangers posés par la prolifération des Real Estate Investment Trusts, de l'exclusion des locataires de logements publics des protections prévues par la loi, ou des pouvoirs limités du Residential Tenancies Tribunal.
Bien que nous demeurions sceptiques quant à la compréhension par le gouvernement des réalités vécues par les locataires de cette province, nous demeurons des partenaires disposés à contribuer à faire avancer cette importante conversation.