9 février 2021 – Pour diffusion immédiate
FREDERICTON – La Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick et le Conseil du développement humain ont publié aujourd'hui une lettre ouverte au premier ministre Blaine Higgs et à la ministre de Service Nouveau-Brunswick Mary Wilson pour souligner la détérioration des conditions de logement dans la province. Représentant les locataires et les personnes à faible revenu au Nouveau-Brunswick, les groupes ont déclaré s'inquiéter du fait que les augmentations de loyer dépassent de loin le revenu médian, que les logements deviennent moins abordables et que les locataires ne sont guère, voire pas du tout, protégés contre les augmentations de loyer et les expulsions, une situation qui risque d'augmenter le nombre de sans-abri à mesure que la pandémie se poursuit.
Les groupes réclament un plafonnement immédiat de 2 % des augmentations de loyer et un moratoire sur les expulsions jusqu'à ce que la province revienne à la phase verte. Ils recommandent en outre la création d'une banque des loyers, le lancement d'une prestation de logement Canada-Nouveau-Brunswick dans le cadre de la stratégie nationale de logement et la création d'une commission du logement abordable au Nouveau-Brunswick.
Citations
“Nous savons maintenant que cette pandémie exacerbe les inégalités existantes. Dans une province si profondément touchée par la pauvreté socio-économique, et où le filet de sécurité sociale est gravement déchiré, il y a un besoin urgent de sécurité du logement pendant que nous essayons de surmonter cette tempête.” Tobin Haley, Porte parole de la Coalition pour les droits des locataires au N. - B.
“L'accès à un logement abordable est un enjeu important pour le futur de la province, et surtout pour la communauté francophone. En refusant d'agir sur les loyers, M. Higgs permet qu'on nous pique nos logements à location abordable en faveur de grandes entreprises immobilières. Ça touchera surtout les nouveaux canadiens, les étudiants, et les gens qui déménagent du Nord de la province vers les villes dans le Sud, qui ont souvent besoin d'un loyer abordable.” Matthew Hayes, organisateur de La Coalition pour les droits des locataires du Nouveau-Brunswick
En brefs
36 % des ménages locataires du Nouveau-Brunswick vivent dans des logements inabordables.
Les frais moyens de logement des locataires ont augmenté de 14 % entre les deux derniers recensements, le revenu médian des locataires étant à la traîne avec 11 %.
En revanche, les frais de logement des propriétaires n'ont augmenté que de 9,9 % et le revenu médian des propriétaires a augmenté de 13,8 %.
Les augmentations de loyer soudaines et non réglementées, combinées à l'absence de protection contre les expulsions, augmentent le risque de se retrouver sans logement, ressenti de façon plus aiguë en raison de diverses formes de marginalisation, notamment la discrimination fondée sur la race, le handicap, le sexe, la situation familiale et le revenu.